mardi 4 octobre 2016

David Foenkinos : Le mystère Henri Pick ( n°1 sept 2016)


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David Foenkinos : Le mystère Henri Pick - Gallimard, 2016 - roman

  

Je ne peux que conseiller ce roman : un bon moment de détente : distrayant, gai, plein d’humour, bien écrit comme nous a habitué David Foenkinos qui nous enchante régulièrement par des lectures très variées, son livre précédent étant le grand succès « Charlotte », la vie d’une artiste peintre morte à 26 ans alors qu’elle était enceinte, gazée à Auschwitz en 1943, récit écrit comme un poème en prose.
Ici c’est « une comédie satirique bâtie comme un polar littéraire » (revue Lire). Il est aussi écrit dans « La Croix » : « Il promène sa plume alerte aux confins de l’enquête littéraire et de la romance, de la comédie et du polar » et dans « Le Figaro » : « ce roman réussit le grand écart entre légèreté et profondeur, entre humour et sérieux »
Un libraire, « un érudit solitaire », crée dans sa librairie au fin fond de la Bretagne, un rayon voué à recevoir les manuscrits qui ne paraîtront jamais car ils ont été refusés par les éditeurs (idée d’un écrivain américain Richard Brautigan).
Une jeune éditrice trouve une perle rare dans ces rayonnages : « Les dernières heures d’une histoire d’amour », seulement l’auteur, décédé, n’a jamais écrit ni lu un livre, dit sa veuve : « il n’a jamais écrit que la liste des courses »…Qui donc a écrit cet excellent roman ? Un journaliste et critique littéraire s’empare de l’enquête et le suspense est garanti jusque la fin.
C’est donc une « comédie pétillante » (Journal Elle) que nous écrit Foenkinos, toujours aussi malicieux, drôle, avec des descriptions pleines d’humour du petit monde du livre et de l’édition, avec des personnages réels qui se mêlent aux recherches (Jack Lang, François Busnel et d’autres), avec des explications en bas de pages.  On se régale donc de la prose de l’auteur, de son art du portrait, de ses phrases courtes et concises : « Ce livre fort savoureux sur le pouvoir des mots, la sensibilité du texte, la magie de la vie et la vanité de certains écrivains nous touche » (Version Fémina).
Quelques expressions font vraiment rire : - Un lecteur demande à un auteur  en parlant de son livre : « Il existe en poche ?»… - La description de l’écrivain qui travaille au lit est savoureuse. – Il nomme la libraire : « la mère Térésa des écrivains ratés » - Il parle de gens très bavards : « Avec eux, jamais de pages blanches dans la conversation »…

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