mercredi 24 août 2016

Tracy Chevalier : A l'orée du verger (n°2 Aoüt 2016)

Tracy Chevalier : A l'orée du verger - Quai Voltaire, 2016 - roman étranger (trad de l'anglais)

 Tracy Chevalier, auteure anglo-saxonne, vit à Londres avec mari et enfant et s’est rendue mondialement célèbre par le roman « La jeune fille à la perle » en 1999 qui nous plongeait dans l’atelier de Vermeer au milieu du XVIIème siècle. Ce roman sera adapté au cinéma en 2002 par Peter Webber. Il fut vendu à plus de quatre millions d’exemplaires à travers le monde. Elle enchantera ses lecteurs aussi, et moi particulièrement, avec « la Vierge en bleue » (Quai Voltaire en 2004, puis en Folio), « La dame à la licorne «  (Quai Voltaire en 2003 puis en folio), « Prodigieuses créatures » (Quai Voltaire en 2010 puis en Folio), « La dernière fugitive » (Quai Voltaire, 2013).

Ici avec « L’orée du verger », elle nous  écrit un roman d’aventures en plusieurs épisodes. Il commence dans les terres marécageuses de Black Swamp dans l’Ohio en 1838. Nous suivons la  famille Goodenough , paysan dans le Connecticut,  venue s’installer dans l’Ohio comme planteur de pommiers : James essaie d’obtenir de bons fruits à la saveur parfaite tandis que sa femme en attend l’eau de vie… L’épisode suivant, nous suivons  Robert le fils aîné qui, après un drame, que nous découvrirons plus tard, est parti vers l’Ouest. Puis  les épisodes sont une alternance jusque 1856 entre la vie à Black Swamp et la vie de Robert arrivé en Californie où il sera garçon de ferme, mineur, orpailleur, collaborateur d’un exportateur fantasque de pousses de séquoias.
C’est ainsi qu’avec son merveilleux talent de conteuse, Tracy Chevalier nous fait traverser l’Amérique au début du 19ème siècle sur la base de faits historiques réels et de personnages ayant existé et d’autres fictifs bien sûr.
Les six parties du livre sont différentes : chaque métier est décrit avec réalisme aussi bien le planteur de pommes, que le mineur ou le botaniste. On sait que cette auteure fait des recherches approfondies sur les thèmes de ses romans.
J’ai beaucoup aimé les premières parties : la description des pommes, leur couleur, leur goût, la saveur du jus de pomme ; l’amour de cet homme pour ses plantations, la façon de planter, la manière de faire des greffes ; la vie rude dans ce pays marécageux puis la description des plantations de séquoias. L’énumération des pérégrinations de Robert tire un peu en longueur mais le lecteur est tenu en alerte par le fil conducteur du livre : le drame arrivé un jour à Black Swamp.
Je peux conclure en citant un critique de « La Croix » : « Tracy Chevalier donne vie et saveur à chaque scène, intime ou épique, solitaire ou chorale, triviale ou quasi philosophique »



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