jeudi 21 février 2013

David Lodge : Un homme de tempérament

David Lodge : Un homme de tempérament - Editions Payot et Rivages, 2012 - roman biographique                                   

     Un homme de tempérament
David Lodge est un grand auteur britannique né en 1935. Enseignant la littérature anglaise jusqu’en 1987, il a publié des essais, des critiques, des romans, spécialement sur la période victorienne et sur les milieux universitaires, la révolution sexuelle, les problèmes de vieillissement.
Il nous régale ici avec un roman « Un Homme de tempérament », un formidable portrait de son compatriote Herbert George Wells (1866-1946) qui fut le pionnier des romans de Science-fiction (L’Homme invisible, La Guerre des Mondes) et a écrit aussi des essais politiques et sociaux. « Wells lutte toute sa vie pour changer le monde ».
Ce n’est pas seulement le portrait bien documenté de cet écrivain mais c’est aussi le tableau de toute une époque sur fond de guerres mondiales, de luttes féministes et de débats littéraires. Wells apparaît comme étant un « intellectuel progressiste voire utopiste, un esprit à la fois marginal, généreux et rayonnant, une âme libertaire, un amoureux des femmes, à la sexualité hyperactive, défenseur et pratiquant de l’amour libre autant que du mariage à répétition » : tout est dit dans cet extrait. On découvre l’écrivain, le socialiste membre de la « Fabian Society » et le Don juan. « Ce portrait est à la fois fascinant, attendrissant, exaspérant » nous dit un critique du Monde.
Lodge a l’habileté de faire des interviews fictives de Wells au cours de cette biographie ce qui lui permet de donner des réponses à des questions sur l’existence humaine.
Le texte et l’écriture sont drôles et alertes, « un savoureux parfum british », beaucoup d’humour et de finesse tout ce que j’aime chez les auteurs britanniques.
Extrait d’une interview récente de Lodge :
« Pourquoi vous êtes-vous intéressé à Wells. Est-ce par curiosité ? par admiration ? par identification ? » A ce dernier mot, Lodge éclate de rire : « Moi… je suis affreusement conventionnel et monogame !! H.G. Wells est aussi éloigné de moi qu’on peut l’être… » mais comment a-t-il fait pour se glisser dans la peau du personnage avec autant de facilité !!!!

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