lundi 28 juin 2021

Jean-Christophe Rufin : La princesse au petit moi ( N°3 - juin 2021)

La Princesse au petit moi

 Jean-Christophe Rufin : La princesse au petit moi - Flammarion, 2021 - roman 

 

Ceux qui lisent ce blog depuis quelques temps savent que j'admire énormément Jean-Christophe Rufin et ai déjà commenté tous ses livres ! J'admire l'écrivain mais aussi l'Homme et son parcours : ambassadeur, académicien, président d'Action contre la faim, ancien interne en neurologie, pionnier de l'aventure de Médecins sans frontières...Ses livres me passionnent, aussi bien « Un léopard sur le garrot », un récit autobiographique que « Le grand Cœur » en passant par « Rouge Brésil et « Katiba ». Il reste un homme libre qui « continue de promener son regard sur notre époque » et se dit être de la « famille des romanciers peintres », ce qui le qualifie bien.

Depuis quelques temps, il se lance dans un nouveau gente littéraire : les romans policiers-enquêtes qui mettent en scène le même héros, Aurel Timescu, ancien réfugié politique roumain du temps de Ceausescu, devenu Consul, « le petit consul », calamiteux diplomate mais redoutable enquêteur... L’auteur nous fait un portrait « tragi-comique » de ce drôle de bonhomme sensible et attachant, à l’allure incroyable et originale. Le premier volet se passait en Guinée (Le suspendu de Conakry, paru en 2018). Le deuxième au Mozambique à Maputo (Les Trois Femmes du Consul, paru en 2019). Le troisième en Azerbaïdjan (Le Flambeur de la Caspienne, paru en 2020).

Celui-ci se passe dans un petit pays fictif mais européen cette fois puisqu’il se situe entre l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche, la Principauté de Starkenbach. C’est une petite monarchie, dirigée par une énigmatique princesse (l’auteur ne s’est-il pas inspiré de la princesse de Monaco ???) et cette princesse régnante a disparu depuis plusieurs jours. Notre consul-enquêteur est demandé en renfort pour la retrouver. Il est aidé dans sa démarche par la belle conseillère de la princesse, Shayna, personnage très original, grande et costaude, parlant avec un fort accent étranger ce  qui charme notre consul…qui aime comme elle le tokay, le piano et les intrigues bizarres.

Toujours ce style fluide et imagé, cette langue « malicieuse », habile et pleine de charme : très bon moment de lecture et de détente.

 

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