mardi 6 mars 2018

Ivan Jablonka : En camping-car (N°2 - fev 2018)

Ivan Jablonka : En Camping-car - 2018, Ed du Seuil - roman français

  livre en camping-car

Ce livre est un récit « socio-autobiographique » … nous dit la revue Lire… « une étude historique, sociologique, géographique et intime ».
En effet Ivan Jablonka, historien et écrivain, prix Médicis 2016 pour Laëtitia, dans ce récit (qui m’a fait plaisir, dit-il), raconte son enfance « solaire et joyeuse ». A partir de ses propres archives, carnets de bord de ses voyages écrits entre ses 6 et ses 16 ans dans les années 1980 et des entretiens avec son père, l’auteur décrit ses étés heureux passés à bord d’un camping-car familial avec son frère et ses parents. Ils iront dans ce Combi Volkswagen  dans tous les pays d’Europe mais aussi au Maroc, en Turquie…Ce « bourlingage itinérant » a façonné l’identité de ce jeune garçon : « J’ai grandi en camping-car et le camping-car m’a fait grandir » dit-il. « Se souvenir de notre rencontre avec la liberté, c’est comprendre de quoi notre enfance est faite » : sa biographie est donc basée ici sur la construction de son « moi » durant sa vie d’enfant et d’adolescent et non comme souvent durant les années  universitaires et professionnelles. Il raconte « les conditions de naissance de sa propre liberté » et il ajoute dans une interview : c’est surement grâce à cet apprentissage et ces voyages que je suis devenu historien. « Soyez heureux » disait leur père. C’était une façon d’inculquer à ses deux fils « le bonheur comme acte de résistance, la culture et la liberté comme une revanche », ses parents à lui ayant été tués à Auschwitz et son enfance si malheureuse.
Je me suis régalée des descriptions de ses voyages, les longues routes, les installations dans des lieux extraordinaires (il était autorisé à l’époque de se garer n’importe où), les repas en plein air, la vie sauvage dans la nature d’autant que j’ai moi-même voyagé en Europe dans un camping-car similaire entre 1978 et 1988 et c’est peut-être ce sentiment de liberté qui m’a le plus marquée. C’est toute une époque que fait revivre l’écrivain dans ce merveilleux récit » (Version Fémina).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire