Sylvie Germain : A la table des hommes - Albin Michel, 2016 - roman français
Ce récit est une
« parabole fantastique » dont nous tirerons un enseignement, une
leçon…tant cette fable intemporelle est d’une actualité surprenante.
Dans sa première partie
magnifique, le héros est un porcelet perdu, sauvé par l’aide d’une femme, puis
d’une daine, puis d’une corneille. Cette partie est fabuleuse car l’auteur nous
décrit la nature, le charme de la forêt, les jardins, les odeurs à travers les
sensations du porcelet. L’auteur nous fait découvrir le monde animal de façon
passionnante.
Mais un jour notre
héros se réveille sous les traits d’un jeune garçon adolescent « aux
cheveux d’un blond presque blanc et à la peau un peu rose »…Il devra
apprendre la vie des Hommes. « Est-ce un simple d’esprit, un dément ou un
enfant sauvage ? » se demandent les habitants du village où il a été
découvert. Il est candide, sensoriel, sans jugement sur le monde. Son
apprentissage passe par des étapes : langage, nourriture, habillement. Il
doit intégrer les notions de brutalité, de jalousie, de violence.
Malgré ma déception à
la lecture du dernier tiers du livre qui s’enlise passablement, je suis restée
impressionnée par l’idée originale du début du récit si bien écrit et
« vu ». Le style est admirable avec « un vocabulaire d’une
extrême richesse, qui dit si bien les choses, sans animosité, ni rancœur, ni
haine, ni cynisme » (L’Express).
Ce récit est « un
roman sur la dualité humain-animal » qui nous décrit le monde actuel avec
ses brutalités, ses guerres, ses haines mais aussi donne une leçon de sagesse,
de tolérance, d’égalité des chances et insiste sur l’importance de la culture.
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