Amélie Nothomb : Riquet à la houppe - Albin Michel, 2016 - roman
Je ne suis pas une fan
d’Amélie Nothomb et ne lis pas systématiquement son roman de l’année qui parait
inévitablement à la rentrée littéraire, ce qui vaut à cette auteure atypique
une large couverture médiatique.
Cette année, le thème
qu’elle a choisi me plaisait : ce roman est inspiré d’un conte de Perrault
« Riquet à la houppe » paru dans « Histoires ou contes du temps
passé » en 1697 et a pour thème la rencontre de la belle et la bête, pourrait-on
dire…
Nous suivons l’histoire
de deux couples qui viennent d’avoir chacun un enfant. L’un des enfants sera un garçon, Déodat, surdoué au physique affreux
aussi bien le visage que le corps, entouré de parents aimants et intelligents,
l’autre sera une fille, Trémière, d’une beauté exceptionnelle que l’on dit
stupide mais à voir…c’est une observatrice silencieuse élevée par une
grand-mère géniale et originale.
Que de sujets abordés
dans cette version moderne du conte ancien. L’auteure nous donne son point de
vue décalé sur tout. Nous allons suivre l’évolution des bébés, leur croissance,
leurs premiers pas, l’acquisition du langage, les résultats scolaires, l’école
avec les problèmes de la cour de récréation puis l’orientation de ces deux
enfants devenus adolescents qui ont pris du recul et ont tout compris de leur
potentiel.
Déodat se passionne
d’ornithologie ce qui nous vaut des pages magnifiques sur les oiseaux, plus
particulièrement la huppe fasciée devenu un hiéroglyphe mais aussi sur les
oiseaux « parisiens ».
Trémière, qui sera
initiée par sa grand-mère à l’étude des sensations apportés par les bijoux,
deviendra mannequin-main et cou. Pages superbes aussi sur les bijoux.
Nos deux héros se
rencontrent évidemment…
Quelle imagination,
quelle belle écriture, légère et précise, quelle analyse des personnages,
quelle fantaisie et quel humour.
Moi j en suis fan! J aime sa facilité d écriture,elle écrit des choses profondes sous l apparence d une certaine désinvolture en jonglant avec les mots qui se bousculent au bout de ces doigts.Ce qui,dans ce livre a retenu mon attention c est l usage que nous faisons dans notre langue du monde animal et particulierement celui des oiseaux: tête fe linotte,bavard comme une pie,casser 3 pattes á un canard,poule mouillée etc...rien de trés positif ou si peu alors que nous leur envions leurs ailes.
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