Richard Ford : En toute franchise- Ed de l'olivier, 2015 et Poche Points, 2016 - roman américain.
A soixante-huit ans,
Frank Bascombe, personnage fétiche de l’auteur, « en a fini avec sa vie
d’ancien journaliste sportif et d’agent immobilier. Il coule désormais une
retraite paisible dans une ville du New-Jersey. » Ainsi est présenté ce
roman en 4ème page de couverture. Sa vie n’est pas si paisible que
cela puisqu’il s’occupe des autres à son corps défendant car il aimerait ne
s’occuper que de lui…
Quatre chapitres, comme
quatre petites nouvelles bien ficelées « sous la plume incisive et
profondément humaine de l’auteur » sur quatre personnages qui représentent
la diversité sociale américaine. Ces personnes sollicitent, de façon
inattendue, notre héros.
Un copain, qui a sa
maison soufflée par l’ouragan Sandy en 2012, l’appelle au secours pour démêler
ses problèmes administratifs : il y court illico : « je suis
là » (titre du premier chapitre).
Une voisine qui a
habité la maison de Frank vient lui rendre visite et lui raconte sa vie, ses
souvenirs sinistres, son enfance chaotique dans cette maison : il
écoute : « Tout pourrait aller beaucoup plus mal »…
Il rend visite à son
ex-femme, atteinte de la maladie de Parkinson, vivant dans une maison de
retraite : « un mouroir
chiquissime ».
Il soutient un copain
mourant et fait des commentaires « intimes, décalés et caustiques »
(BPT) sur la maladie et la vieillesse.
Beaucoup de finesse
dans ce portrait de la vie américaine d’aujourd’hui dans lequel l’auteur évoque
le quotidien et soulève des sujets profonds tel que le temps qui passe,
l’amitié, la maladie, la vieillesse, le tout sur un ton détaché, désabusé,
caustique mais qui cache, je pense, une grande nostalgie... A lire et relire
avec plaisir car Richard Ford est passionnant et a une prédilection pour
décrire la « middle-class américaine ».
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