David Foenkinos : Le mystère Henri Pick - Gallimard, 2016 - roman
Je ne peux que
conseiller ce roman : un bon moment de détente : distrayant, gai,
plein d’humour, bien écrit comme nous a habitué David Foenkinos qui nous
enchante régulièrement par des lectures très variées, son livre précédent étant
le grand succès « Charlotte », la vie d’une artiste peintre morte à
26 ans alors qu’elle était enceinte, gazée à Auschwitz en 1943, récit écrit
comme un poème en prose.
Ici c’est « une
comédie satirique bâtie comme un polar littéraire » (revue Lire). Il
est aussi écrit dans « La Croix » : « Il promène sa plume
alerte aux confins de l’enquête littéraire et de la romance, de la comédie et
du polar » et dans « Le Figaro » : « ce roman réussit
le grand écart entre légèreté et profondeur, entre humour et sérieux »
Un libraire, « un
érudit solitaire », crée dans sa librairie au fin fond de la Bretagne, un
rayon voué à recevoir les manuscrits qui ne paraîtront jamais car ils ont été
refusés par les éditeurs (idée d’un écrivain américain Richard Brautigan).
Une jeune éditrice
trouve une perle rare dans ces rayonnages : « Les dernières heures
d’une histoire d’amour », seulement l’auteur, décédé, n’a jamais écrit ni
lu un livre, dit sa veuve : « il n’a jamais écrit que la liste des
courses »…Qui donc a écrit cet excellent roman ? Un journaliste et
critique littéraire s’empare de l’enquête et le suspense est garanti jusque la
fin.
C’est donc une
« comédie pétillante » (Journal Elle) que nous écrit Foenkinos,
toujours aussi malicieux, drôle, avec des descriptions pleines d’humour du
petit monde du livre et de l’édition, avec des personnages réels qui se mêlent
aux recherches (Jack Lang, François Busnel et d’autres), avec des explications
en bas de pages. On se régale donc de la
prose de l’auteur, de son art du portrait, de ses phrases courtes et
concises : « Ce livre fort savoureux sur le pouvoir des mots, la
sensibilité du texte, la magie de la vie et la vanité de certains écrivains nous
touche » (Version Fémina).
Quelques expressions
font vraiment rire : - Un lecteur demande à un auteur en parlant de son livre : « Il
existe en poche ?»… - La description de l’écrivain qui travaille au lit
est savoureuse. – Il nomme la libraire : « la mère Térésa des
écrivains ratés » - Il parle de gens très bavards : « Avec
eux, jamais de pages blanches dans la conversation »…
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