Danielle Digne : la petite copiste de Diderot - 2013, Le passage - roman français .
Dans « Le
Joaillier d’Ispahan », Danielle Digne se passionnait pour un jeune
homme, fils d’un riche joaillier, Jean Chardin, qui publia le récit de ses
voyages en 1686 : « Voyages en Perse et aux Indes Orientales ». Il
révéla l’Iran, donc la Perse, à la fin du 17ème siècle, d’où les
« Lettres Persanes » de Montesquieu.
L’auteur aime romancer la vie de
personnages ayant existé. Ici elle se plonge dans la vie et la personnalité de
Diderot.
C’est une jeune fille
campagnarde et orpheline qui, exceptionnellement à l’époque, sait lire et
écrire, qui est l’héroïne de ce livre. Elle devient la « petite
copiste » de Diderot et nous conte la vie de celui-ci au jour le
jour : ses difficultés à écrire les articles et faire paraître « L’Encyclopédie »
(1747 à 1765), ses relations avec les co-auteurs de ce recueil, ses tourments
conjugaux, sa liaison clandestine avec Sophie Volland qu’il rencontre en 1755,
le rachat « en viager » de sa bibliothèque par Catherine II de Russie
ce qui le met à l’abri du besoin jusque sa mort en 1784 et lui permettra de
« doter » sa fille. Diderot s’attache à cette jeune fille et apprécie
son aide, découvre son intelligence et souhaite en faire « une petite
philosophe ». La petite copiste nous décrit un homme difficile mais
attachant et nous dépeint la fin du XVIIIème siècle dans la « Société des
gens de lettres » qu’elle côtoie. Elle admire ce génie, reconnu pour son
érudition et son esprit critique. Il est considéré comme écrivain, philosophe
et encyclopédiste français des Lumières, à la fois dramaturge, conteur,
essayiste, dialoguiste, critique d’art, critique littéraire et traducteur.
L’idée de faire
intervenir la « petite copiste » est très originale et beaucoup
d’anecdotes sur la vie de Diderot sont réelles. Les dialogues entre les deux
personnages sont parfois simplistes mais donnent beaucoup de vivacité au roman
qui est très agréable à lire.
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