Helene Cooper : La Maison de Sugar Beach - 2011, Ed. Zoe - Document traduit de l'anglais.
PRIX du meilleur DOCUMENT attribué par le jury des lectrices du journal "ELLE"
Ce livre a un
sous-titre « Réminiscences d’une enfance en Afrique » : cela
convient bien à la première moitié de cette autobiographie qui raconte la vie
de l’auteur, de sa naissance en 1966 jusqu’en 1980 au Libéria. L’auteur veut justifier son comportement « d’enfant
gâtée ». En effet fille, petite-fille, arrière-petite-fille des fondateurs
du pays, eux-mêmes ex-esclaves noirs d’Afrique venus aux Etats-Unis et ensuite
affranchis et revenus « coloniser » leur ancienne terre africaine,
elle a vécu au Libéria une enfance de "princesse", une adolescence privilégiée, riche, sans se poser de
questions, avec une sœur de cœur, d’origine bassa, de condition modeste. Cette
partie est écrite avec un style et un langage enfantin qui agacent un peu.
Ensuite, une trentaine
de pages nous font le récit du coup d’état du 12 Avril 1980 avec ses atrocités (massacre de Samuel Doe, exécution de son oncle, viol de sa mère) dans une écriture
journalistique. Cette période fera basculer la vie de la famille Cooper.
Puis notre auteur fuit
aux Etats-Unis, laissant sa sœur de cœur au Libéria. C’est un récit un peu long
de son adaptation à la vie américaine : vie à la maison, vie à
l’université et début de vie de journaliste.
La dernière partie est
plus poignante et émouvante car l’auteur retourne en 2003 au Libéria et
retrouve sa sœur de cœur.Très beau documentaire car l'auteur reste lucide et honnête sur "l'histoire dorée puis tragique de sa famille"
Helene Cooper est correspondante du New York Times à la Maison Blanche et est connue et redoutée de ses collègues pour sa belle écriture. L'un d'eux dit : "Elle est capable d'articles très différents, en y mettant une touche souvent personnelle"
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