Douglas Kennedy : Cet instant-là
– 2011, Belfond – Roman étranger
Dans « Cet
instant-là », Douglas Kennedy mêle l’histoire de Berlin à une passion
amoureuse.
Un jeune
journaliste-écrivain américain, Thomas Nesbitt, s’installe dans le Berlin des
années 80 avant la chute du Mur, pour trouver une inspiration pour son prochain
roman. « Libre et enfermé, mais du bon côté », il travaille pour Radio
Liberty et sous-loue une partie d’un appartement à un peintre homosexuel, camé,
dépressif, provocateur. Il croise à son travail Petra, une Est-Allemande passée
à l’Ouest, « Petra, la sombre, Petra une fille abimée de vivre ».
C’est le coup de foudre immédiat et la naissance d’une vraie passion amoureuse.
Ensemble, ils imaginent
une vie commune dans un monde libre mais services secrets, agents doubles,
trahisons sur toile de fond de la guerre froide font tout basculer en « un
instant ». L’univers de cette guerre froide est extrêmement bien
rendu : décors, sentiments, « errances et fulgurances »,
problèmes psychologiques, pièges de l’espionnage ainsi que l’atmosphère trouble
et oppressante qui règne des deux côtés du Mur de Berlin à cette époque.
Pour raconter cette
« histoire », l’auteur utilise tous les procédés du bon
scénariste : le colis qui arrive par la poste, vingt ans après les
événements, contenant le journal intime de l’héroïne, la lettre posthume qui
termine le roman, les retrouvailles avec le fils de Petra.
« Par son art du
récit, précis et maitrisé, Douglas Kennedy excelle à nouer des intrigues
puissantes, tendues, intimes » nous dit un critique de la Croix. C’est
donc un roman captivant sur le destin et l’importance de
« l’instant ». L’auteur nous dit : « Même s’il y a
toujours la musique du hasard, la vie est composée d’instants essentiels où
l’on fait des choix… Ces instants existent et vous rendent maître de votre
destin ».Evidemment les lecteurs qui sont allés à Berlin apprécieront d’autant plus l’atmosphère de cette aventure.
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