Véronique Ovaldé : La Grâce des brigands -Ed L'Olivier, poche "Points", 2013 - roman français.
Cette fois, Véronique Ovaldé nous emmène en Californie : « L’Amérique, c’est le pays de tous mes rêves enfantins » dit-elle.
L’héroïne de ce roman,
Maria Cristina, a quitté en 1976 le Grand Nord canadien grâce à une bourse
d’étude à l’âge de 20 ans. Elle est partie pour fuir une enfance malheureuse
entre un père d’origine finlandaise, démissionnaire, illettré, une mère
indifférente et illuminée, une sœur jalouse et handicapée (à cause d’un
accident que notre héroïne aurait provoqué).
En arrivant à Santa
Monica en Californie, Maria Cristina vit
en colocation avec Joanne, fille bohème, un peu hippie et très émancipée qui
lui apprendra la vie. Elle s’est affranchie de sa famille par la lecture et
maintenant par l’écriture car elle édite un roman autobiographique « La
vilaine sœur » qui est un succès et fait d’elle une romancière reconnue.
Elle devient la secrétaire d’un vieil écrivain, réfugié argentin, qui rêve
d’avoir le Prix Nobel, devient sa maitresse jusqu’à ce qu’elle découvre que cet
homme est un manipulateur qui profite de sa notoriété. Elle rencontre aussi un protecteur discret,
genre garde du corps affectueux……
Cet auteur a l’art de
créer des personnages « stupéfiants de profondeur et d’humanité »
(dans le journal Elle). Ces romans aux faux airs de contes sont peuplés de
« doux-dingues » mais elle a surtout l’art de nous les décrire sur un
ton si singulier et avec tant d’humour. A souligner ses annotations pittoresques
et drôles entre parenthèses.
L’auteur aborde dans ce
roman les thèmes qui lui sont chers : la dureté de l’enfance, la conquête
de la liberté, la difficulté de la vie de couple, la question de l’écriture et
de la création d’un roman.
Très agréable moment de lecture.
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