Jean-Christophe Rufin : Le suspendu de Conakry - Flammarion, 2018 - roman français
Pour la première fois,
Jean-Christophe Rufin, auteur que j’aime beaucoup, se lance dans un roman
policier qui nous livre des secrets de la diplomatie avec les pays africains
qu’il connait bien ayant été ambassadeur au Sénégal et en Gambie de 2007 à
2010.
Le héros, Aurel
Timescu, ancien réfugié politique roumain du temps de Ceausescu, consul de
France en Guinée, mène une enquête sur le meurtre mystérieux qui a eu lieu dans
la marina de Conakry. Il a toujours secrètement rêvé d’être policier…
L’auteur nous fait un
portrait « tragi-comique » de ce drôle de bonhomme sensible et attachant,
à l’allure incroyable et originale. Avec son talent habituel, il nous plonge au
cœur de la Guinée post-coloniale : les africains, leurs vies, leurs
habitudes. Ceux qui sont allés en Afrique se régaleront de ces descriptions… « Il
y dépeint le racisme rampant, les vieilles badernes blanches nostalgiques du
temps des colonies, l’administration corrompue ou encore la misère crasse de la
population » (LIRE).
Ce roman court se lit
rapidement d’une traite grâce à son écriture fluide et toujours aussi agréable :
c’est le premier volet d’une trilogie…
Que dira la
suite ? L’auteur laisse entendre qu’elle se passera en Azerbaïdjan
« où je suis allé plusieurs fois pour voir mon fils qui dirige l’Institut
français à Bakou. Cela cadre bien avec la carrière pourrie d’Aurel. En pensant
le punir, la DRH du Quai d’Orsay va le nommer dans ce pays supposé
épouvantable. Alors qu’en fait, la vie y est très agréable » dit-il au
journaliste de Télérama.
Surprenant que cet
auteur se soit lancé dans le genre policier : ce n’est pas son meilleur
livre mais on se laisse porter….
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