Olivier Bourdeaut : Pactum salis - Ed. Finitude, 2018 - roman - coup de griffe
Nous avions tous été
enthousiasmés par le premier roman d’Olivier Bourdeaut « En attendant
Bojangles » qui nous a séduit par sa fantaisie allant jusqu’au drame et sa « musique » (la chanson, Mr
Bojangles de Nina Simone, nous restant en tête) et par son écriture directe,
poétique et drôle.
Ce roman, « Pactum
Salis » a un étrange titre venant d’un proverbe latin : l’amitié est
un pacte de sel, ce qui n’est pas expliqué dans le récit…
C’est l’histoire d’une
rencontre loupée de deux hommes d’une trentaine d’année : Jean, lassé de
ses études de droit à Paris, devient
ramasseur de sel de Guérande pour faire un retour à la nature et Henri, agent
immobilier (premier métier de l’auteur) est euphorique de gagner tant d’argent
et obsédé par le prix du ‘mètre carré’ à Paris. Il séjourne dans un palace de
La Baule. Donc deux trajectoires que tout oppose. Leurs aventures et leurs
rencontres n’ont pas d’intérêt et sonnent faux : ils picolent, voient des
filles, se disputent, se quittent, se revoient…
Le style est classique
et « emprunté », les phrases sont surchargées d’adjectifs et cette
écriture n’a rien à voir avec la fantaisie du précédent roman.
C’est donc un moment de
lecture décevant, un peu relevé en fin de livre avec une dernière phrase qui
annonce une suite…mais « Ce Pactum Salis nous laisse sur notre faim » (critique de la Voix du Nord)
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