Olivier Bourdeaut : En attendant Bojangles - Ed. Finitude, 2016 - roman - grand prix RTL Lire. Prix roman France télévisions. Prix du roman des étudiants France culture.
Ce premier roman
d’Olivier Bourdeaut est « un petit bijou » de drôlerie et de
tristesse à la fois, « un formidable hymne à la joie, à l’amour et à la
douce folie » » : c’est l’histoire d’une famille un peu givrée.
Un petit garçon, le
narrateur, vit avec ses parents un enchantement permanent : Louise, la
mère (elle change de prénom tous les matins) est terriblement attachante et
extravagante : « elle répand un tourbillon de poésie et d’énergie sur
tout » (ELLE). Georges, le père, veut vivre en dehors de toutes conventions.
Ils forment un couple passionnément amoureux, vivant soit dans un appartement
où l’on fait la fête tous les jours, soit dans un château en Espagne où l’on
danse sur « Mr. Bojangles », superbe musique avec la voix chaude de Nina Simone (à écouter
obligatoirement). Quelle vie fantaisiste pour un enfant : le petit garçon
contemple sa mère avec une admiration sans bornes. Elle le chérit :
« Elle me traitait ni en adulte, ni en enfant mais plutôt comme un
personnage de roman » dit-il. Trop touchant !
L’excentricité de ce
couple dépasse les bornes et la mère doit se soigner dans un hôpital
psychiatrique. Les réflexions de l’enfant sur cet épisode de l’enfermement de
sa mère sont extraordinaires de lucidité. Trop émouvant !
Il faut aussi signaler
le quatrième « personnage » de ce roman : une grue de Numidie,
appelée Madame Superfétatoire : Trop fantasque !
« On rit comme on
pleure au rythme de la musique » (Télérama) et au rythme des idées
farfelues des parents. Le tout est écrit avec plein d’humour, d’esprit, de
poésie.
Je peux conclure avec
cette phrase de la revue Lire : « Un conte pour petits et grands qui
tout en humour et délicatesse aborde mine de rien le thème de la maladie
mentale ».
Bon moment de détente
rieuse et sérieuse…
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