Frédéric Beigbeder : Oona & Salinger -Livre de poche, 2014 - roman français
« A partir de la
rencontre entre Salinger et Oona O’Neill, Frédéric Beigbeder imagine une
« love fiction » au charme fou ». Ce titre d’article du magazine
ELLE m’avait plu, d’autant que Salinger et son « Attrape-cœurs », une
des œuvres les plus célèbres du XXème siècle, m’a toujours subjuguée.
J’ai lu, il y a peu
(fiche dans ce blog), deux livres le concernant : « Et devant moi, le
monde », récit de Joyce Ménard qui vécut avec lui à l’âge de 18 ans en
1972 et « Mon année Salinger », document de Joanne Smith Rakoff dans
lequel l’auteur raconte comment elle a travaillé dans l’agence littéraire qui
s’occupait du mystérieux Salinger à New York dans les années 1990.
Ici Frédéric Beigbeder
imagine donc la rencontre de J.D. Salinger à l’âge de 21 ans et Oona O’Neill,
15 ans à New York en 1940. Elle, elle est la fille du prix Nobel de littérature
en 1936 Eugène O’Neill. Elle est belle, gaie, attirante. Lui, il essaie d’être
écrivain. Ils se voient régulièrement dans un bar enfumé et commence une idylle
mais « ils ne se marieront jamais et n’eurent aucun enfant », nous
dit l’auteur. Elle le fait languir, joue les mondaines et leur relation
commence quelques mois avant Pearl Harbour et leurs chemins vont vite
s’éloigner : elle part en 1942 à Hollywood espérant y trouver la gloire
mais y rencontrant l’amour, puisqu’elle épousera Charlie Chaplin de trente-six
ans son aîné. Lui part comme sergent, débarquant en Normandie et revient en
ancien combattant, traumatisé par la guerre : il est l’un des premiers
soldats américains à entrer dans le camp de Kaufering, près de Dachau et
découvre l’horreur. Deux destinées bien différentes pour nos deux héros.
Le romancier imagine de
façon talentueuse les rendez-vous, les discussions, les séparations, les
lettres échangées, la rencontre de Oona et Charlie Chaplin, le tout en faisant
des commentaires personnels plein d’humour sur sa propre vie.
Je suis tombée sous le
charme de ce roman bien écrit, audacieux, touchant et profond, tant ce récit
parait « crédible ».
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