lundi 21 décembre 2015
Geneviève Chauvel : Le peintre de la reine (n°2 Déc 2015)
Geneviève
Chauvel : Le peintre de la reine, Elisabeth Vigée Le Brun - Pygmalion, 2003 - roman biographique
Jusqu’au 11 janvier
2016, le musée du Grand Palais à Paris expose 150 œuvres de Louise Elisabeth
Vigée Le Brun. Cela m’a donné envie de relire ce superbe roman biographique
paru en 2003.
Geneviève Chauvel nous
trace le parcours extraordinaire et la vie mouvementée et exaltante pour une Femme
née en 1755 et décédée en 1842.
Dans cette exposition,
on est ébahi « devant la jeunesse, la malice des visages si vivants, la
sensualité de la peau découverte, la touchante beauté des modèles » (La
Voix du Nord) et aussi devant les autoportraits si frais et séduisants de l’artiste, principalement celui avec sa
fille dans les bras (1786). (ci-dessus)
Ce roman nous décrit
une femme battante, un peintre talentueux. Son début de carrière est
difficile car son père est mort et les revenus familiaux sont maigres
« malgré tous nos efforts de parcimonie » dit-elle et bien sûr
puisqu’elle est une femme… Peintre à 14 ans car fille d’aquarelliste et enfant
extrêmement douée, Louise Elisabeth obtient très vite de nombreuses commandes
de portraits, d’abord de personnes de son environnement puis de la cour sous
l’ancien régime.
Elle est reconnue comme
Grand Peintre en 1783, étant acceptée à l’Académie Royale de Peinture. Elle
devient le peintre favori de la reine Marie-Antoinette pour qui elle fait, entre autres,
le fameux tableau « Marie-Antoinette et ses enfants » en 1787. L'auteur nous rapporte les moments d'intimité et les discussions que l'artiste peut avoir avec ses modèles. Ces moments privilégiés sont passionnants à connaître.
Elle sera obligée de fuir Paris à la révolution. Son exil durera 13 ans et lui ouvrira la porte de toutes les académies : Rome, Naples, Milan, Berlin, Saint-Pétersbourg. De retour en France en 1802, elle se sent mal à l’aise dans ce nouveau Paris et part pour Londres pour revenir finir sa vie à Louveciennes. Elle y écrira ses mémoires « Les Souvenirs » qui servent de trame à ce roman et dont l’auteur transcrit des passages.
Elle sera obligée de fuir Paris à la révolution. Son exil durera 13 ans et lui ouvrira la porte de toutes les académies : Rome, Naples, Milan, Berlin, Saint-Pétersbourg. De retour en France en 1802, elle se sent mal à l’aise dans ce nouveau Paris et part pour Londres pour revenir finir sa vie à Louveciennes. Elle y écrira ses mémoires « Les Souvenirs » qui servent de trame à ce roman et dont l’auteur transcrit des passages.
Pour conclusion, on
peut citer cette belle phrase qu’elle disait souvent pour exprimer la joie
qu’elle a toujours éprouvée en travaillant : « Peindre et vivre n’a
jamais été qu’un seul et même mot pour moi ».
Frédéric Beigbeder : Oona & Salinger (n°3 Déc 2015)
Frédéric Beigbeder : Oona & Salinger -Livre de poche, 2014 - roman français
« A partir de la
rencontre entre Salinger et Oona O’Neill, Frédéric Beigbeder imagine une
« love fiction » au charme fou ». Ce titre d’article du magazine
ELLE m’avait plu, d’autant que Salinger et son « Attrape-cœurs », une
des œuvres les plus célèbres du XXème siècle, m’a toujours subjuguée.
J’ai lu, il y a peu
(fiche dans ce blog), deux livres le concernant : « Et devant moi, le
monde », récit de Joyce Ménard qui vécut avec lui à l’âge de 18 ans en
1972 et « Mon année Salinger », document de Joanne Smith Rakoff dans
lequel l’auteur raconte comment elle a travaillé dans l’agence littéraire qui
s’occupait du mystérieux Salinger à New York dans les années 1990.
Ici Frédéric Beigbeder
imagine donc la rencontre de J.D. Salinger à l’âge de 21 ans et Oona O’Neill,
15 ans à New York en 1940. Elle, elle est la fille du prix Nobel de littérature
en 1936 Eugène O’Neill. Elle est belle, gaie, attirante. Lui, il essaie d’être
écrivain. Ils se voient régulièrement dans un bar enfumé et commence une idylle
mais « ils ne se marieront jamais et n’eurent aucun enfant », nous
dit l’auteur. Elle le fait languir, joue les mondaines et leur relation
commence quelques mois avant Pearl Harbour et leurs chemins vont vite
s’éloigner : elle part en 1942 à Hollywood espérant y trouver la gloire
mais y rencontrant l’amour, puisqu’elle épousera Charlie Chaplin de trente-six
ans son aîné. Lui part comme sergent, débarquant en Normandie et revient en
ancien combattant, traumatisé par la guerre : il est l’un des premiers
soldats américains à entrer dans le camp de Kaufering, près de Dachau et
découvre l’horreur. Deux destinées bien différentes pour nos deux héros.
Le romancier imagine de
façon talentueuse les rendez-vous, les discussions, les séparations, les
lettres échangées, la rencontre de Oona et Charlie Chaplin, le tout en faisant
des commentaires personnels plein d’humour sur sa propre vie.
Je suis tombée sous le
charme de ce roman bien écrit, audacieux, touchant et profond, tant ce récit
parait « crédible ».
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