Sorj Chalandon : Une joie féroce - Grasset, 2019 - roman français
Après deux très beaux livres sur l’amitié masculine (mais
aussi sur la trahison…) « Mon traitre » en 2008 et « Retour à
Killybegs » en 2011, Sorj Chalandon se lance dans l’amitié féminine. (Il
se met dans la peau d’une femme et utilise le ‘je’ : surprenant pour ce
journaliste baroudeur ayant parcouru le monde).
Le roman commence par un chapitre-flash décrivant quatre femmes déguisées et armées qui partent
faire « une vraie connerie » : un braquage dans une
bijouterie : Passeront-elles à l’acte ?
Après, le roman se passe en deux temps : la maladie et
le braquage, comme deux récits qui pourraient être séparés tant ils sont
différents.
Ce « je » est Jeanne, libraire de 39 ans, qui
apprend qu’elle a un cancer du sein, qui, deux ans plus tôt, a perdu un enfant en
bas âge, que son lâche mari quitte, dont
des proches ont disparu dans un accident de bateaux. Cela fait beaucoup de drames pour une seule femme !!!
Lors des séances de chimio, Jeanne rencontre Brigitte, Assia et Melody, les
quatre ayant un dossier médical marqué d’un « K ». Rien ne nous est
épargné sur cette maladie, le tout écrit «avec pudeur et réalisme » disent
certains critiques…Une grande amitié, on pourrait dire « une
sororité », va lier ces quatre femmes, Brigitte accueillant les trois
autres chez elle. L’une a besoin
d’argent.
C’est le début d’une autre histoire. Portées par « une
joie féroce », elles organisent un casse rocambolesque en dévalisant une
bijouterie : assez invraisemblable. Seule la fin plus humaine met en
valeur le bon cœur de Jeanne. Mais cela ne rattrape pas ce roman pour lequel je
donne un coup de griffe.
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