Isabelle Carré : les rêveurs - 2018, Grasset ; 2019, poche - roman français
Isabelle Carré, que l’on connait bien comme actrice, se livre
avec grâce dans ce beau récit où elle raconte la vie de sa famille atypique.
« Elle se met à nu avec douceur, discrétion, gentillesse et
humilité » dit Delphine de Vigan.
Elle évoque pêle-mêle ses souvenirs d’enfance avec une mère
fragile et rejetée par sa famille, un père artiste-designer qui révélera
tardivement son homosexualité, un frère qui aime la musique, le tout en faisant
des allusions à la musique, au cinéma, à l’art et à l’atmosphère des années
1970.
« Elle rembobine le fil de sa vie » (Figaro). Comme
des « flash-backs », par chapitre, elle évoque ses mémoires, ses blessures,
ses rêves, ses enthousiasmes, ses peurs, ses interrogations : petite, elle
rêve de devenir danseuse. Adolescente, elle est hantée par la mort qui rôde
autour d’elle et fait une tentative de suicide. Elle explique sa peur de ne pas
rentrer dans des « cases ». Tout cela l’a affaiblie mais aussi
construite, écrit-elle : elle sera sauvée par les mots au théâtre et au
cinéma et ici, peut-être par ce récit.
Malheureusement la construction non chronologique des faits
apporte de la confusion… on peine à suivre une évolution. Dommage.
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