Joyce Maynard : De si bons amis - Ed. Philippe Rey, 2019 - roman américain
On se rappelle de Joyce Maynard qui, jeune
étudiante, a écrit un long article sur la jeunesse en 1972 aux Etats-Unis pour
le New York Times et de ce fait a rencontré le célèbre J.D. Salinger avec qui
elle a eu une relation étrange et dévastatrice. Elle avait 19 ans, lui 54… Elle
a écrit à ce sujet un magnifique témoignage : « Et devant moi, le
Monde », paru en France en 2011. Elle eut alors mauvaise réputation car
divulguer sa relation houleuse avec Salinger, l’idole, n’a pas plu aux Américains.
Ensuite elle s’est lancée dans l’écriture de romans avec pour thème l’amitié et
surtout l’emprise et la dépendance (sans doute à cause de celles qu’elle a
connu avec Salinger) et l’étude du comportement des adolescents :
« Les règles d’usage » paru en 2016, « L’homme de la
montagne » paru en 2014, sur
lesquels j’ai rédigé des fiches dans ce blog.
Ce 7ème roman est « captivant et
formidablement maitrisé » (Express). C’est l’histoire de l’emprise d’un
couple très riche de Californiens, les Havilland, sur une jeune femme
infortunée : Infortunée parce que, à 40 ans, cette femme, Helen, est
divorcée, ruinée et veut récupérer la garde de son fils de 8 ans, garde perdue
à cause de l’alcoolisme. Ceci nous vaut de superbes pages sur l’amour maternel.
Cette Helen est vulnérable, très attachante et accepte « cette
amitié » car sa devise est : « supporter tout et n’importe
quoi pour être simplement aimée ».
Au prime abord les Havilland paraissent
charismatiques et excentriques. Ils utilisent leur fortune pour adoucir la vie
de leurs proches et recueillir des chiens abandonnés. Ils cajolent la jeune
femme, valorisent ses talents de photographe, lui remboursent ses frais
d’avocat et lui proposent un train de vie luxueux, hallucinant pour elle et son
fils quand elle en a la garde.
On sent au fur et à mesure que ce couple est manipulateur
et que leur amitié devient toxique pour Helen. « Le conte de fée va
tourner au cauchemar, le scénario au polar ». L’auteur sème de ci de là
des indices contradictoires, le malaise monte et on voudrait que la jeune femme
réagisse… « Le récit gagne en profondeur et en tension au fil des
pages » (La Croix).
Il faut savoir que le titre anglais de ce roman
est « Under the influence », c’est-à-dire « le phénomène
d’emprise mais aussi d’addiction ».
On se rappelle de Joyce Maynard qui, jeune
étudiante, a écrit un long article sur la jeunesse en 1972 aux Etats-Unis pour
le New York Times et de ce fait a rencontré le célèbre J.D. Salinger avec qui
elle a eu une relation étrange et dévastatrice. Elle avait 19 ans, lui 54… Elle
a écrit à ce sujet un magnifique témoignage : « Et devant moi, le
Monde », paru en France en 2011. Elle eut alors mauvaise réputation car
divulguer sa relation houleuse avec Salinger, l’idole, n’a pas plu aux Américains.
Ensuite elle s’est lancée dans l’écriture de romans avec pour thème l’amitié et
surtout l’emprise et la dépendance (sans doute à cause de celles qu’elle a
connu avec Salinger) et l’étude du comportement des adolescents :
« Les règles d’usage » paru en 2016, « L’homme de la
montagne » paru en 2014, sur
lesquels j’ai rédigé des fiches dans ce blog.
Ce 7ème roman est « captivant et
formidablement maitrisé » (Express). C’est l’histoire de l’emprise d’un
couple très riche de Californiens, les Havilland, sur une jeune femme
infortunée : Infortunée parce que, à 40 ans, cette femme, Helen, est
divorcée, ruinée et veut récupérer la garde de son fils de 8 ans, garde perdue
à cause de l’alcoolisme. Ceci nous vaut de superbes pages sur l’amour maternel.
Cette Helen est vulnérable, très attachante et accepte « cette
amitié » car sa devise est : « supporter tout et n’importe
quoi pour être simplement aimée ».
Au prime abord les Havilland paraissent
charismatiques et excentriques. Ils utilisent leur fortune pour adoucir la vie
de leurs proches et recueillir des chiens abandonnés. Ils cajolent la jeune
femme, valorisent ses talents de photographe, lui remboursent ses frais
d’avocat et lui proposent un train de vie luxueux, hallucinant pour elle et son
fils quand elle en a la garde.
On sent au fur et à mesure que ce couple est manipulateur
et que leur amitié devient toxique pour Helen. « Le conte de fée va
tourner au cauchemar, le scénario au polar ». L’auteur sème de ci de là
des indices contradictoires, le malaise monte et on voudrait que la jeune femme
réagisse… « Le récit gagne en profondeur et en tension au fil des
pages » (La Croix).
Il faut savoir que le titre anglais de ce roman
est « Under the influence », c’est-à-dire « le phénomène
d’emprise mais aussi d’addiction ».
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