Tracy Chevalier : A l'orée du verger - Quai Voltaire, 2016 - roman étranger (trad de l'anglais)
Tracy Chevalier, auteure
anglo-saxonne, vit à Londres avec mari et enfant et s’est rendue mondialement
célèbre par le roman « La jeune fille à la perle » en 1999 qui nous
plongeait dans l’atelier de Vermeer au milieu du XVIIème siècle. Ce roman sera
adapté au cinéma en 2002 par Peter Webber. Il fut vendu à plus de quatre
millions d’exemplaires à travers le monde. Elle enchantera ses lecteurs aussi,
et moi particulièrement, avec « la Vierge en bleue » (Quai Voltaire
en 2004, puis en Folio), « La dame à la licorne « (Quai Voltaire en
2003 puis en folio), « Prodigieuses créatures » (Quai Voltaire en
2010 puis en Folio), « La dernière fugitive » (Quai Voltaire, 2013).
Ici avec « L’orée
du verger », elle nous écrit un
roman d’aventures en plusieurs épisodes. Il commence dans les terres
marécageuses de Black Swamp dans l’Ohio en 1838. Nous suivons la famille Goodenough , paysan dans le
Connecticut, venue s’installer dans
l’Ohio comme planteur de pommiers : James essaie d’obtenir de bons fruits à la
saveur parfaite tandis que sa femme en attend l’eau de vie… L’épisode suivant,
nous suivons Robert le fils aîné qui,
après un drame, que nous découvrirons plus tard, est parti vers l’Ouest.
Puis les épisodes sont une alternance
jusque 1856 entre la vie à Black Swamp et la vie de Robert arrivé en Californie
où il sera garçon de ferme, mineur, orpailleur, collaborateur d’un exportateur
fantasque de pousses de séquoias.
C’est ainsi qu’avec son
merveilleux talent de conteuse, Tracy Chevalier nous fait traverser l’Amérique
au début du 19ème siècle sur la base de faits historiques réels
et de personnages ayant existé et d’autres fictifs bien sûr.
Les six parties du
livre sont différentes : chaque métier est décrit avec réalisme aussi bien
le planteur de pommes, que le mineur ou le botaniste. On sait que cette auteure
fait des recherches approfondies sur les thèmes de ses romans.
J’ai beaucoup aimé les
premières parties : la description des pommes, leur couleur, leur goût, la
saveur du jus de pomme ; l’amour de cet homme pour ses plantations, la
façon de planter, la manière de faire des greffes ; la vie rude dans ce
pays marécageux puis la description des plantations de séquoias. L’énumération
des pérégrinations de Robert tire un peu en longueur mais le lecteur est tenu
en alerte par le fil conducteur du livre : le drame arrivé un jour à Black
Swamp.
Je peux conclure en
citant un critique de « La Croix » : « Tracy Chevalier
donne vie et saveur à chaque scène, intime ou épique, solitaire ou chorale,
triviale ou quasi philosophique »
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